Emmène moi voir (#8) ... la capitale belge : Bruxelles
- Margaux
- 25 mai 2018
- 11 min de lecture
Goeiedag!
(À mes souhaits)
Non je ne suis pas devenue dyslexique et je n’essaye pas non plus de communiquer avec les extraterrestres, mais en bonne touriste (et surtout voyageuse), je me suis dit qu’il fallait que je me penche sur le flamand, car aujourd’hui direction la Belgique. Début avril, je débarquais à Bruxelles, avec pour mission : découvrir la capitale en une seule et unique journée, top chrono !
Et bien ça ne suffit pas … mais j’ai réussi tant bien que mal à avoir un joli aperçu de la capitale.
Bruxelles, comme de nombreuses capitales européennes, est une ville diversifiée par sa culture, son ouverture sur l’art et son style architectural. Je pense que vous vous y attendez … Mais oui, Bruxelles m’a époustouflé par sa présence importante de Street Art. Comprenez ma joie !
Alors permettez-moi de vous en dire plus, et surtout vous aiguillez sur les activités à faire (mais aussi à ne pas faire) lors d’un séjour court dans la capitale. A la fin de cet article vous trouverez aussi quelques conseils pratiques afin de bien organiser ce genre de mini-voyage.
La partie que je préfère : les monuments historiques
Non ne vous méprenez pas : Bruxelles ne se limite pas au Manneken-Pis. Beaucoup d’autres lieux, tous aussi resplendissants les uns que les autres, sont à découvrir.
La folie des Manneken-Pis
Commençons par le commencement et par le plus emblématique des symboles de Bruxelles : le « petit (petit) bonhomme qui fait pipi ». Je sais, c’est bien triste de le réduire qu’à cette simple définition … Parlons donc un peu plus de lui. Du haut de ses 58 cm, cette statue de bronze est une petite fontaine située à l’angle de la rue de l’Etuve et de la rue du Chêne. Le Manneken-Pis est considéré comme le plus vieux citoyen de Bruxelles et était initialement fait de pierres (et non de bronze). Il prône en maitre sur la vieille ville depuis le XIVème siècle, pour la version en pierre, et depuis le XVIIème siècle pour la version en cuivre.
Associé à l’insouciance et la résistance bruxelloise, deux légendes existent autours de ce petit personnage.
La première légende, sans doute la plus célèbre, raconte qu’un garçon aurait sauvé Bruxelles d’un ennemi qui voulait faire exploser les murs de la ville. Pris d’une envie pressante, il aurait malencontreusement uriné sur la mèche des canons utilisé pour l’assaut et ainsi sauvé la ville.
La seconde reste plus imaginaire. Un petit garçon, soulageant son besoin urgent contre la porte de la maison d’une sorcière, se retrouva figé dans cette posture afin d’être puni par celle-ci. Un homme ayant assisté à la scène aurait remplacé le petit garçon par une statue afin de le libérer de ce mauvais sort. Laquelle est la bonne selon vous ?
Comble de l’histoire, il n’est pas rare de voir cette statue habillée durant certains évènements : la statue possède près de 800 habits différents. Et oui, une garde-robe bien plus fournie que la mienne, vous vous rendez compte !
Et si vous pensez qu’il est seul, détrompez-vous ! Je vous présente sa petite sœur, Jeanneke-Pis, qui se trouve au fond de la rue du Délirium (autrement dis entre le numéro 10 et 12 de l’Impasse de la Fidélité). Malgré le fait qu’elle soit enfermé dans une cache, elle reste aussi provocatrice et malicieuse que son cadet. Du haut de son demi mètre, cette fontaine est beaucoup plus récente vu qu’elle est « née » en 1987.
Pour finir, parlons du Zinneke-Pis qui est le petit dernier de la famille Pis. Ce chien de bronze se trouve à l’angle de la rue des Chartreux et de la rue du Vieux-Marché-aux-Grains et fait lui aussi ses besoins en public. Installée en 1998, cette statue n’est cependant pas une fontaine active. Heureusement, cela n’enlève en rien le charme de ce petit dernier.
Place de Bruxelles
Maintenant place (sans mauvais jeux de mots) aux grands espaces de la ville et surtout à la Grand-Place. Avec ces ornements dignes des plus beaux édifices de la royauté, la grande place est LE lieu à ne surtout pas louper quand vous venez dans la capitale. Vous vous y retrouverez encerclé par l’Hôtel de Ville, la Maison du Roi et quelques maisons bien sympathiques, pour y prendre des photos ou encore siroter un jus de fruits sur les rares terrasses de la place. Considérée par Victor Hugo comme l’une des plus belles places du monde, la Grand-Place de Bruxelles est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998.
Bref je vous laisse vraiment vous arrêter une bonne demi-heure (si ce n’est pas plus) pour vous familiariser avec le lieu, découvrir chacun des petits détails des façades, de vous prendre en photos sous toutes les coutures, … Profitez de ce moment, car moi j’ai déjà envie d’y retourner pour encore mieux m’imprégner de la place.
Allez-y la journée, mais si vous avez la chance d’y rester un week-end (ou plus), n’hésitez surtout pas à venir faire des sessions nocturnes. Je n’ai pas eu cette chance. Mais j’ai vu de très jolies photos défiler sur Instagram, qui me donnent envie de sauter dans un avion IMMEDIATEMENT.
De cette place, vous pourrez accéder à la Place-Royale, au Grand Sablon et aussi à la Place de la Bourse. Alors vous attendez-quoi ?
Les édifices religieux de Bruxelles
Encore des lieux que j’affectionne particulièrement quand je me retrouve dans n’importe quelles villes, les édifices religieux. Je vous en présente une petite liste succincte pour ne pas trop m’étendre durant cette partie. Les lieux incontournables se trouvent principalement dans le centre historique de la ville près des gares donc ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à beaucoup marché lors de ces visites. Pour moi, vous ne devez pas louper l’église Notre-Dame du Sablon, ni l’église du Béguinage et ni la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Si vous avez un peu de temps, vous pouvez aussi passer par la Basilique du Sacré-Cœur, la Grande Synagogue ou encore l’église royale Sainte-Marie.
Je rappelle que le respect de ces lieux reste primordial et encore plus dans des lieux de cultes.
Et si on allait au musée ?
Que serait une ville sans son (ses) musée(s) ? Brussels n’échappe pas à cette règle et nous propose de nombreux choix de musées. Je ne vous parlerai pas des musées que je trouve dignes de véritables « attrapes-touristes » tel que le musée du Manneken-Pis ou encore celui des instruments de musiques, mais plutôt de ceux qui restent dans l’oublis mais qui reste tout de même drôles et intéressants.
La sélection de ces deux musées reste que mon avis, et ne vous empêche en rien de suivre vos envies et de vous plonger dans l’histoire des petites fontaines de la ville. Ces musées restent de qualité et vous permettront d’en savoir plus sur des sujets qui peuvent vous intéresser.
Commençons avec le Musée des Egouts. A éviter si vous partez en amoureux, inutile de vous le préciser ! Ahaha je rigole, certes pas très romantique, il reste un musée plus qu’intéressant. Avec près de 400km de réseau d’évacuation dans toute la ville, Brussels vous propose de visiter ces souterrains pas comme les autres. Situé au Pavillons d’Octroi, aux portes d’Anderlecht, le musée ouvre ses portes du mardi au samedi de 10h à 17h. Comptez 8€ par adulte et 4€ pour les étudiants (l’accès reste gratuit pour les enfants et pour les habitants de la ville).
Le deuxième musée sélectionné est le musée de la Bande Dessinée en 3D, ou MOOF Museum. Certes il est plus que connu, mais je ne pouvais pas ne pas l’inclure dans cette liste. Si vous êtes fan de Lucky Luke, les Schtroumpfs ou encore Astérix et Obélix, vous pourrez venir admirer les figurines de ces personnages et ainsi vous plongez dans la peau de votre héros d’enfance (ou de grand adulte). Situé à la Galerie Horta (Gare centrale), rue Marché-aux-Herbes à Bruxelles, il vous faudra compter 10€ par adultes et 3€ pour les enfants de moins de 12 ans (pour les jeunes de 12 à 26 ans, le tarif est de 7€. Gratuit pour les enfants de moins de 3 ans). Privilégiez une visite entre 10h et 18h tous les jours de la semaine sauf le lundi où le musée ferme ses portes aux public.
Pour finir, ne faites pas l’impasse non plus sur les Galeries royales Saint-Hubert. Ces longues promenades couvertes, semblables au Passage Pommeraye à Nantes, accueillent de nombreux magasins, restaurants et cafés huppés de la ville. Son toit de verre d’une hauteur vertigineuse m’a époustouflé lors de mon entrée dans la galerie. Pensées par Jean-Pierre CLUYSENAAR dès 1837, elles ouvrent leurs portes au public dix ans plus tard.
Divisé en Galerie de la Reine, Galerie du Roi et Galerie des Princes, cet espace couvert vous permet de goûter aux spécialités bruxelloises et ramener quelques souvenirs chics de la capitale. L’année dernière près de 6 millions de personnes ont passé les portes de ces Galeries. Vous l’aurez compris, un lieu incontournable, adulé des touristes et il me parait impensable de ne pas y aller.
L’art au cœur de la ville
Hormis le fait que la ville est une véritable pépite artistique avec ses différents styles architecturaux, Brussels reste une ville artistique par son Street Art mais surtout son parcours BD de la ville.
Le circuit BD de la ville
Etant la capitale mondiale de la bande dessinée, Brussels se devait de rendre hommages à ses dessinateurs et lui créer une attraction autre que ses (certes somptueux et nombreux) musées.
Afin de combattre les grandes affiches publicitaires, durant les années 90, la ville se retrouva avec de grandes façades délabrées à restaurer. Voulant rénover ces espaces, la ville a donc pensé à réaliser des fresques géantes sur les héros de BD belge. La première réalisée a été celle de Broussaille, du bruxellois Frank Pé, dans le quartier Plattesteen. D’année en année, le parcours s’est développé et des artistes belges (mais pas que) ont continué à collaborer avec la ville dans ce projet. Les clins d’œil au 9ème art sont nombreux : de Spirou à Tintin en passant par Lucky Luke, Astérix, Yoko Tsuno, … ce parcours est incontestablement MON préféré.
Les fresques ont été rafraichies en 2017 et se concentre principalement dans le centre de la ville. Toutes les informations sont disponibles juste ici : https://www.bruxelles.be/parcours-bd
Encore une bonne raison de vous dire que l’art est accessible à tous et … partout !
Les (street) artistes
Toujours le même refrain quand je parle de Street Art me direz-vous … Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas aujourd’hui que je vais vous en parler en long en large et en travers, et de haut en bas ! Juste un petit clin d’œil sur la plus célèbre des œuvres de Street Art : le Manneken Peace. Située sur la façade à l’angle de la rue du Chêne et l’impasse du Val des Roses, l’artiste HMI, membre du groupe bruxellois CNN, a réalisé cette fresque dans le cadre des 30 ans du hip-hop belge. Il met en scène un Manneken-Pis très fun et coloré, beaucoup moins traditionnel que le vrai ! Bref, il redonne un peu de fraicheur et de modernité à l’emblème de la ville.
Petite note pour moi-même : une visite que je dois absolument faire lors de mon prochain périple en terre belge, le musée MIMA (Millenium Iconoclast Museum Art). Ce musée sur l’art contemporain et le Street Art si situe dans le quartier Molenbeek et a trouvé refuge dans une ancienne brasserie le long du canal. Comment dire que ce musée est fait pour moi ?
Comment ne pas parler de Brussels sans parler de l’Atomium ? Malgré le fait qu’il soit en retrait de la ville, ce monument a vu le jour en 1958 et représente … un atome de cristal de fer zoomé 165 milliards de fois. De l’intérieur ou de l’extérieur, les visites de l’atome sont possibles tous les jours de 10h à 18h. Comptez 15€ par adulte pour une visite de l’intérieur du monument, et 8€ pour les jeunes et étudiants (Gratuit pour les enfants de moins d’1m15).
Vous reprendrez bien une gaufre ?
Comment ne pas manger une bonne gaufre quand on est à Brussels ? C’est le vrai parcours du combattant pour trouver une VRAIE gaufre et pas du congelé … Et ce n’est pas une mince affaire !
Dandoy : une institution à Bruxelles ! Mais trouvons-nous les meilleures gaufres là-bas ? Eh bien pas trop mal, dites-moi ! C’est LA gaufre minute par excellence avec de nombreuses garnitures au choix. Direction la rue au Beurre ou dans un autres des boutiques Dandoy, mais attention, le week-end il risque d’y avoir une file d’attente assez longue.
Pour un peu moins cher, je vous conseille le Funambule avec leur gaufre toute simple aux perles de sucre (même s’il existe une grande gamme de choix de topping). Direction rue de l’étuve pour déguster ces délicieuse gaufres (ou crêpes).
Dernière adresse : « Aux gaufres de Bruxelles », rue du Marché-aux-Herbes. La maison existe depuis 1970 et est assez réputée à Bruxelles. Le service est rapide et les produits de qualités. Donc on fonce !
Le chocolat n’est pas que Suisse ou Allemand, il est aussi être belge. Alors entre les chocolats de la maison Neuhaus, de la maison Godiva ou encore du chef Pierre Marcollini, les VRAIS chocolats se trouvent en Belgique (croyez-moi) ! N’oubliez surtout pas de passer par la boutique Meert … Gaufre ou chocolat, à vous de choisir !
Si vous préférez le sucre, direction la Grand-Place chez Elisabeth, leurs meringues sont à tomber (mais un chouïa chères) !
Et un bar à bières bien belges, vous avez quoi à me proposer ?
Direction l’Atelier, rue Elise. Un bar connu des connaisseurs avec une sélection de bière belge forte sympathique selon des sources sures. Dans un cadre bien bien bien typique des bars à bières, je vous le conseil en fermant les yeux !
Comment ne pas parler des bars belges sans parler du célèbre Délirium Café. De loin le plus populaire et le plus complet avec sa longue carte de 3000 bières provenant du monde entier, c’est un passage incontournable dans la capitale. On apprécie la décoration du sous-sol malgré que ce lieu reste 100% touristiques.
Avec une ambiance à l’irlandaise, Le Corbeau sert de nombreuses bières belges et en entrant, on vous promet une danse sur les tables en fin de soirée.
Un petit creux ?
Ayant une fâcheuse tendance à aimer ce qui n’est pas très « classique », voici quelques lieux assez atypiques pour manger un bout à Brussels.
Vous rêvez de manger à 5 mètres de profondeur dans une piscine de plongée ? Direction le Deep dinner, dans le Nemo 33, le restaurant subaquatique de Bruxelles. Une expérience qui me parait incroyable (mais vrai), sans doute à faire pour délirer entre amis. Permettez-moi de ne pas vous parler du prix …
Vous préférez avoir les pieds sur la terre tout en ayant un tête-à-tête le plus romantique du monde ? Direction le plus petit restaurant de Bruxelles, où l’on sert (maximum) jusqu’à 6 couverts. Le lieu étant tellement prisé, la seule information que j’ai pu me procurer correspond à l’e-mail de réservation suivant : surprise@please-surprise.me. Pour le coup, c’est une peu une surprise.
Dormir à la belle étoile ? Pas possible mon capitaine !
Où se loger à Brussels ?
J’ai beaucoup trop d’idées pour vous en ce qui concerne l’hébergement. Allant de l’auberge de jeunesse aux hôtels plus huppés de la capitale.
Si vous souhaitez vraiment marquer le coup et que vous aimez les lieux qui sortent de l’ordinaire … direction le Martin’s Patershof et préparez-vous à dormir à la lumière des vitraux de cette église vielle de plus de 800 ans.
Pour finir, je voulais répondre à cette question que vous me posez régulièrement : comment prépares-tu tes expéditions ?
Quelques petits conseils voyages :
Pour les plus pantouflards d’entre vous je vous conseille vivement de vous munir d’une carte de la ville et d’y repérer les coins où vous voulez absolument aller. Réalisez alors un petit circuit afin de ne pas vous perdre au bout de 10 minutes, ou tout simplement, si vous ne voulez pas vous rallonger lors de votre escapade. Imaginez, vous vous rendez compte que c’est la 10 millième fois que vous passez par ce chemin parce que vous avez oublié d’aller à des lieux stratégiques et emblématiques de la ville (j’ai déjà expérimenté, et croyez-moi, mes pieds s’en souviennent).
Alors rien ne sert d’y passer des heures, mais un petit repérage d’une dizaine de minutes dans le train ou dans l’avion, avec votre fidèle compagnon, le guide du routard, sera le bienvenu (vos pieds vous remercient).
Et si vous êtes comme moi, un poil curieux, choisissez un quartier de la ville réputé, éloignez-vous des rues passantes et découvrez ainsi l’authenticité de votre destination.
Et si vous vous posez encore la question sur l’intérêt de voyager … Je crois qu’il n’y a pas plus belle école que le voyage pour accroitre votre culture et votre sensibilité artistique. Le voyage permet l’évasion et nous sort de cette routine du train-train quotidien (que je cherche absolument à éviter).
En espérant vous avoir donné envie de voyager et de vous envoler pour cette destination,
Dag* !
* ça veut dire « au revoir » en flamand (rose)
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